Les assiettes peintes ne sont pas des séries décoratives à proprement parler.
Néanmoins il nous semble important de présenter cette production qui, même si elle est moins représentative que les assiettes imprimées, n’en est pas moins intéressante.
Les ensembles ont été réunis par thématiques qui peuvent s’apparenter à une série. Là aussi, ils sont généralement composés de douze assiettes mais sans être une généralité.
Un peu de technique
Le décor « à main levée » : les premières productions sont réalisées sans guide et ne doivent leur similitude qu’à l’habileté des peintres.
Le poncif : fine plaque réalisée en plomb ou en étain sur laquelle les contours du motif sont reproduits par des petits trous. Le guide est ensuite posé sur le biscuit et on y passe un chiffon chargé de poudre de charbon. Les trous laissent passer la poudre qui trace sur l’objet une esquisse des contours. Après cela, le peintre peut exécuter le décor.
L’estampille : morceau de bois à fibres denses qui présente d’un côté une prise et de l’autre un motif gravé en relief que l’on trempe dans une pâte colorée pour reproduire le motif sur biscuit. Ce procédé se limite à des formes simples, telles que des cercles, étoiles, points ou traits.
Le tampon : procédé directement issu de l’estampille qui apparaît lors de la découverte du caoutchouc, il permet une exécution plus fine du décor. La malléabilité du produit permet la mise au point de petits outils qui accélèrent et améliorent la pose de motifs.
L’éponge : il s’agit de morceaux d’éponge dense qui, imprégnés de pâtes colorées, laissent des motifs de formes aléatoires. Avec le temps, les éponges sont taillées afin de réaliser des motifs plus précis comme des arbres, des buissons ou les sols des paysages.
Le pochoir : plaques de cuivre, plomb ou étain dans lesquelles on crée des zones vides qui laisseront passer la couleur lors de son application. Un pochoir ne permet de poser qu’une seule couleur. Pour des dessins composés de plusieurs couleurs, on devra réaliser autant de pochoir qu’il y a de couleur.
L’aérographe : La couleur est projetée à l’aide d’un vaporisateur directement sur le biscuit (avec ou sans l’utilisation d’un pochoir). La technique est couramment utilisée à Digoin pour colorer les ailes de certaines séries décoratives.
Pour plus d’informations : Gauvin Henri et Becker Jean-Jacques. Cent ans de faïence populaires peintes à Sarreguemines et à Digoin. Sarreguemines-passions, Sarreguemines, 2007.