Les assiettes imprimées représentent plus de 90% de la production que l’on peut rassembler dans la catégorie des assiettes décoratives (les autres étant les assiettes peintes).

    Un peu de technique

    Transfert d’impression sur plaque de cuivre : technique utilisant une plaque de cuivre gravée et encrée qui, passant sous une presse, imprime un décor sur une feuille de papier Joseph. Le motif est ensuite reporté sur le biscuit à décorer en frottant le revers de la feuille

    La lithographie : procédé d'impression qui se fonde sur la répulsion réciproque de l’eau et des corps gras. Un décor est dessiné à l’encre grasse sur une pierre calcaire aux grains très fins et parfaitement polie. Cette image est fixée par l’application d’un mélange de gomme arabique et d’acide dilué. Pour le tirage la pierre est mouillée et encrée. L’encre n’adhère qu’aux parties dessinées, qui refusant l’eau, sont restées sèches.

    La chromolithographie : procédé identique à la lithographie mais le motif est obtenu par l'emploi successif de différentes pierres lithographiques correspondant chacune à une teinte définie.A Sarreguemines, l’impression s’effectuait sur du papier Duplex. Au bout de plusieurs jours, lorsque le décor était enfin complet, la feuille était appliquée sur la pièce et frottée avec de l’eau tiède, seul le mélange de vernis et de couleur adhérait à l’objet.
    A la différence du procédé d’impression avec plaque de cuivre, les tirages lithographiques pouvaient être conservés longtemps et transférés ultérieurement.

    La photolithographie : procédé identique à la lithographie à l’exception qu’on ne dessine pas le motif mais que l’on transfert une photographie sur la pierre. Les images peuvent ensuite être colorisées pour rehausser le décor.

    La photochromie : technique d’impression dérivée de la chromolithographie. Elle consiste à créer une image à partir d’un négatif en noir et blanc. Le transfert à la couleur désirée est réalisé sur des plaques lithographiques (une couleur par plaque) et retouché directement sur la pierre si besoin.

    La sérigraphie : Ce procédé permet de réaliser un motif grâce à une trame de soie ajourée par laquelle passent les encres de couleur. L’opération consiste à tendre un tissu de soie sur un cadre pour former l’écran support. Ce dernier est ensuite imperméabilisé de manière à ne laisser poreuses que les mailles figurant le motif à reproduire. Lorsque l’écran est prêt, on applique l’encre au moyen d’une raclette pour reproduire le décor sur une feuille de papier pour réaliser plusieurs planches et faciliter l’application sur les surfaces bombées des pièces en céramique.

    On découpe ensuite le motif avant de l’appliquer sur l’objet. L’ouvrier mouille ensuite le papier à l’aide d’une éponge puis le décolle de manière à ne laisser que le décor qu’il presse délicatement au moyen d’un tampon en peau de chamois ou en matière plastique afin d’évacuer les bulles d’air et faire adhérer la couleur. A Sarreguemines, la sérigraphie apparut vers 1965. Les décalcomanies étaient réalisées par une société sous-traitante.

     

    Pour plus d’informations : Photo & céramique #1. Musées de Sarreguemines, Sarreguemines, 2012.

    Decker Emile, Diana Hoffmann et Thevenin Christian. Des hommes, des terres, des machines. La production de la faïence à la manufacture de Sarreguemines. Ville de Sarreguemines, Sarreguemines, 1999.

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